BPJEPS AF strategies coach sportif echecs

Cet article est la suite de « Combien gagnent les coachs sportifs ? » et se base sur les données du sondage d’Andy Poiron réalisé en 2018, auquel ont répondu plus de 1700 coachs francophones.

En voici les principaux enseignements liées au marketing, à la communication, au positionnement, au juridique et de manière plus large, aux stratégies pour réussir.

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Stratégies choisies pour le statut juridique

BPJEPS AF strategies coach sportif statut juridique autoentrepreneur microentrepreneur

La grande majorité des coachs sportifs (80%) sont à leur compte. Les salariés représentent moins de 10%.

Si vous n’avez pas l’âme d’un entrepreneur, les places comme salariés sont chères… Et demandent très souvent d’être diplômé des 2 options du BPJEPS AF.

Le statut juridique le plus souvent choisi et que nous conseillons d’ailleurs avec Andy aux coachs débutants (pas forcément pour les autres) est celui de microentrepreneur (précédemment autoentrepreneur).

Le statut de microentrepreneur permet en effet de se lancer rapidement et sans risque. Vous ne payez en effet rien si vous ne touchez rien… Ce qui est plutôt rare lorsque l’on crée une entreprise en France. Certaines sites sont spécialisées dans l’accompagnement aux microentrepreneurs, comme Portail Auto-Entrepreneur qui a une section dédiée aux coachs sportifs.

Pour les coachs qui commencent à bien gagner leur vie ou qui ont pas mal de frais, le régime de microentrepreneur trouve rapidement ses limites… Car vous dépensez beaucoup (trop) en impôts et charges. Si c’est votre cas, d’autres régimes sont à privilégier comme expliqués dans l’excellente formation de Christophe Bats.

Perte de poids, bien-être, seniors… Sur quoi les coachs se positionnent-t-ils ?

Les 2 segments stratégiques où se positionnent le plus les coachs sportifs sont dans l’ordre :

  • Pour 74%, la perte de poids et la transformation physique
  • Pour 70%, le bien-être, le fait de se défouler et de se sentir bien

Le marché de la perte de poids est de loin le plus porteur car il correspond à une vraie « douleur » de la part des personnes concernées, alliée à une prise de conscience des problèmes de santé actuels et futurs que ce surpoids engendre.

Le marché du bien-être vient juste derrière. Contrairement à ce que l’on peut parfois penser, la grande majorité des personnes recherchent juste quoi égayer leurs journées, casser leur routine, en se défoulant afin de se sentir bien.

Même si les marchés de la perte de poids et du bien-être sont porteurs, il reste indispensable que vous choisissiez un segment qui corresponde à la fois à vos compétences et à vos envies. Si faire perdre 10kg à quelqu’un ne vous fait pas vibrer et que vous n’avez aucune stratégie bien rodée pour les accompagner, ou encore s’il vous faut fixer des objectifs ambitieux à vos coachés pour rester motivé, autant vous porter vers un autre segment qui vous convienne mieux. Les niches sont en effet souvent plus intéressantes.

D’où les catégories suivantes que vous pouvez également choisir :

  • Pour 39%, la santé et les problèmes de dos
  • Pour 36% préparation physique pour un autre sport, une compétition ou une course (Spartan Race, Mud Day…)
  • Pour 24%, la rééducation, la réathlétisation
  • Pour 22%, la prise de masse musculaire
  • Pour 12%, les Seniors (surtout si vous habitez un coin où il y a beaucoup de retraités comme sur la Côte d’Azur)
  • Pour 12%, les entreprises (salles d’entreprise…)
  • Pour 10% les enfants : et oui, on y pense moins, mais il y a un véritable besoin chez certains enfants, notamment ceux qui sont en surpoids. On voit cette tendance par exemple avec les cours CrossFit Kids (pour les enfants de 6 à 10 ans).

Nb : Un coach pouvant se positionner sur différents segments, c’est normal que le total ne fasse pas 100% (je vois venir les esprits rationnels 😉

Grâce à quels outils les coachs se font-ils connaître ?

BPJEPS AF strategies coach sportif facebook reseaux sociaux

Les pages Facebook restent le moyen privilégié utilisé par les coachs sportifs pour se faire connaître et fidéliser leur clientèle.

Plus de la moitié d’entre eux en ont une (54%). Cette proportion est en nette baisse par rapport à l’année dernière (plus des 2/3). Cela s’explique certainement par le changement de stratégie de Facebook par rapport aux pages, où il devient de plus en plus difficile d’atteindre ses fans sans devoir « booster » (et donc payé) sa publication.

Vient ensuite le parrainage, dont la proportion passe en un an de 33 à 42%. Le parrainage est effectivement un outil extrêmement puissant : qui peut mieux conseiller vos services que… Vos propres coachés ? Le parrainage est généralement concrétisé par un bouche à oreille « récompensé », autrement dit un client déjà existant qui reçoit un cadeau ou une remise si un de ses contacts fait également appel à son coach.

La part des coachs utilisant la publicité par internet explose, passant en un an de 13% à 36%, devenant ainsi la 3ème source de communication.

La part des coachs sportifs utilisant un site internet personnel ou un blog est en légère baisse, passant de 37 à 32%.

nb : certains créent leur site internet tout seul, ce qui permet une économie de départ. Mais leur site reste souvent mal référencé, manquant de professionnalisme et se perdant du coup dans les abysses des recherches Google. Vous trouverez des conseils dans cette interview passionnante : 3 astuces pour vous démarquer sur Internet.

Viennent ensuite différentes stratégies de communication. Pour :

  • 24% : Instagram, Twitter, Snapchat…
  • 20% : les réseaux professionnels
  • 14% : le référencement
  • 14% : les publicités traditionnelles (affiches, flyers). Cette méthode est en chute libre (26% des coachs l’utilisaient en 2017).
  • 12% : les partenariats
  • 10% : les petits commerces
  • 9% : les partenariats

Comme vous pouvez le constater, il existe de très nombreux outils pour vous faire connaître. L’idée n’est pas de tous les utiliser mais de vous focaliser sur l’un d’entre eux, ou quelques-uns (Andy Poiron conseille un maximum de 3 stratégies), de bien le maîtriser et surtout d’être constant dans leur utilisation.

En effet, si vous créez une page Facebook que vous alimentez à fond au début (5 publications par jour) et qu’au bout d’un mois vous vous essoufflez et que vous ne publiez qu’une publication tous les 15 jours, ça ne va pas le faire.

Ca vous fait peut-être marrer mais c’est ce que l’on observe le plus souvent. Et la constance est quelque chose…  D’extrêmement difficile, surtout lorsque vous n’avez aucun chef pour vous rappeler à l’ordre.

Si vous débutez, que vous n’avez aucun client, ou très peu, et que vous n’êtes pas parfaitement à l’aise avec tous ces outils marketing, la stratégie la plus efficace à mon sens est de passer par un réseau de coachs sportifs. Le réseau se charge en effet de mutualiser toute la communication et le marketing, tout en vous formant sur les techniques de vente, d’entraînement et en vous accompagnant sur le long terme. La référence en la matière, que j’avais moi-même testé, est le réseau Body Concept Training. Les coachs chez eux gagnent en moyenne de 2500€ (à temps partiel) à 6000€ par mois.

Quelles méthodologies d’entraînement utilisent les coachs pour leurs clients ?

Le Functional training est depuis quelques années la méthodologie phare utilisée par plus de 8 coachs sur 10. En plus de son effet « mode » apprécié par les clients (comme dans le prêt-à-porter, la mode est primordiale dans le coaching et le Fitness en général, que l’on trouve ça cool ou débile), le Functional training permet de ne pas s’encombrer de gros matériel et de pouvoir s’exercer partout, notamment au domicile du client et à l’extérieur.

BPJEPS AF strategies coach sportif functional trainingViennent ensuite pour :

  • 40%, le body-building
  • 24% le running
  • 24% le Pilates
  • 16% le Street WorkOut (2 fois plus qu’en 2017 !)
  • 8% le yoga
  • 6% le CrossFit
  • 6% les cours collectifs

Mise à part le Street WorkOut, dont la proportion explose (de 8 à 16%), les autres pratiquent restent relativement stationnaires par rapport à 2017. Seul le Functionnal Training, bien que nettement majoritaire, perd un peu de sa suprématie, en passant de 89% à 84%.

Vous avez donc encore une panoplie de stratégies devant vous.

Un conseil : ne faite pas juste par rapport aux tendances mais aussi par rapport à vos préférences et à votre crédibilité.

Si vous êtes par exemple fan de Street WorkOut et que vous êtes vraiment doué dans cette discipline, même si peu de clients potentiels utilisent le Street WorkOut (souvent privilégié par les plus jeunes, qui ne sont généralement pas ceux qui ont les moyens de faire appel à un coach), le fait d’avoir cette corde à votre arc vous permettra de vous différencier… Tout en vous faisant plaisir.

Quels services ou produits complémentaires sont proposés par le coachs ?

Sans surprise, ce sont les conseils nutritionnels qui prennent largement la tête du classement, avec près des 2/3 (64%) des coachs qui le proposent. C’est en nette augmentation par rapport à 2017 (55%)

L’alimentation est en effet étroitement liée à l’atteinte des objectifs de vos clients, particulièrement pour la perte de poids et les transformations physiques.

L’alimentation ne faisant pas partie du programme du BPJEPS, si vous voulez rester crédible et ne pas passer pour un charlot, l’idéal est de suivre juste après votre BPJEPS une formation dédiée à la diététique du sportif, comme celle de Perfodiet.J’ai moi-même suivi cette excellente formation en 2016-2017. A l’époque elle n’était qu’en présentiel à Nice mais aujourd’hui, vous avez également la possibilité de la suivre en ligne, en e-learning.

Viennent ensuite pour :

  • 14%, la vente de compléments alimentaires
  • 10%, la vente de vêtements
  • 6%, les massages
  • 6%, la vente de produits d’information par Internet
  • 6%, la vente de matériel de sport (contre 13% en 2017)

On peut également citer les bilans corporels et mentaux, souvent inclus dans la prestation. Ceux-ci sont en effet tout aussi indispensables à un bon suivi que les conseils alimentaires le sont pour la perte de poids.

Proposer des produits ou services complémentaires est un axe de développement souvent oublié et pourtant vraiment intéressant. Il permet d’une part de mieux répondre aux besoins de votre client et d’autre part de vous assurer un complément de revenus.

Comme le souligne à juste titre Andy Poiron, « il est plus facile de vendre un nouveau service/produit à vos clients que de trouver de nouveaux clients ».

Avec les données et les enseignements de ce sondage, vous voilà maintenant mieux équipés pour faire de bons choix.

Et pour vous, quelles stratégies semblent les plus adaptées pour les années qui viennent ?

Notez-les en commentaires, on est impatient de les lire.

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