Ca y est l’heure du cours a sonné… et tu n’es pas 100% chaud pour y aller !
Tes mains collent, les genoux jouent aux castagnettes et tu commences à sentir des gouttes perler le long de ton front… Elle est belle la dégaine du coach ! Et pourtant… on a tous une bonne raison d’avoir le trac avant de donner un cours co. Que ce soit le manque d’expérience du débutant, un retour de vacances marqué par une forte ressemblance avec E.T. (respiration rauque, abdos en forme de tonneau), ou encore le vide intersidéral du syndrome « rien de prêt, envie de mourir, #desperatelostcoach », personne n’échappe au stress. Même les éducateurs sportifs les plus chevronnés !
Mais rassure-toi : le trac, ça se travaille et on va te donner quelques tips pour mieux te dépatouiller avec !
Sommaire
Assumer son stress
Un coach en cours co, c’est comme un artiste qui se donne en spectacle : le gymfloor est une scène où il faut savoir user de ses talents de comédien. Mais il est parfois bien difficile de masquer ses sentiments, auquel cas il vaut mieux « tomber le masque » pour révéler son stress.
En effet, le public pardonne plus facilement à un coach qui présente ses excuses par un rapide « je suis un peu stressé ce soir, c’est ma reprise, je suis vraiment désolé », plutôt qu’à un coach qui perd ses moyens sans jamais communiquer avec les gens qu’il a en face de lui.
Pourquoi ? Parce qu’il est très important de faire preuve d’humilité face à ses participants en sachant reconnaître ses faiblesses, signe de force qui forge le respect. Et oui ! Tout le monde a ses coups de mou et le coach n’est pas une machine ! C’est d’ailleurs pour cette raison que la majorité des gens viennent prendre des cours avec « un vrai prof ». Le contact humain est primordial, indispensable même pour certaines personnes. Or, un coach qui assume son stress s’attire davantage la sympathie des gens car ils ont tendance à s’identifier et pour cause : qui n’a jamais vécu de moment de solitude face à un auditoire ?
Cette réaction bienveillante s’enclenchera toutefois à une condition : celle de ne pas basculer dans le piège de la victimisation. Rien de plus agaçant qu’une personne qui s’apitoie sur son sort façon Calimero !
Pour déjouer le côté dramatique et larmoyant, une seule arme : l’humour ! Amuse-toi de ta détresse, sois dans l’autodérision, par exemple : « Bon, je vais monter un peu le son parce que mon claquement de dents couvre le bruit de la musique, c’est chaud ! »,
« J’ouvre la fenêtre ou ça va ? Non sérieux, j’ai tellement transpiré de stress que faut le dire si c’est bof respirable. Franchement, j’vais pas m’vexer ! »,
« Okeeey, je la refais parce que j’arrête pas de bégayer (grande respiration). Si je deviens vert, appelez le 15 svp. Je compte sur vous ! »…
Ose et la décontraction viendra d’elle-même !
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Improviser
Une grande partie du trac vient de la crainte de faire des erreurs… Pour relativiser, il faut certes bien préparer son cours, afin de rester concentrer pour ne pas laisser l’hésitation ou le doute s’installer ; mais il faut surtout être toujours prêt à improviser en cas de galère : trou de mémoire, panne de sono, douleur provoquée par un faux mouvement… Keep calm, et souviens toi de ce principe Shadock :« s’il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème ».
Autrement dit, la solution réside dans ta capacité à ne pas paniquer. Rappelle-toi que le public ignore que tu t’es trompé et que tu ne sais absolument pas ce que tu vas faire… puisque tu es en train de réinventer ton cours au fur et à mesure. Aucune importance ! En donnant l’impression que tu as confiance en toi et que tu maîtrises ton sujet, tu gardes toute ta légitimité.
C’est toi le maître à bord, et les participants te font confiance, quel que soit le contenu de ta séance. Le ton et la posture sont très importants. Si tu adoptes une voix claire, calme, qui porte bien avec que des gestes confiants, une grande partie de ce que tu diras paraîtra convaincant, même si ce n’est pas réellement le cas.
La règle d’or ? Si tu fais une erreur, fais comme si c’était volontaire. Ne te déstabilise pas et rebondis immédiatement. Beaucoup de personnes font des erreurs… Elles font simplement semblant qu’il ne s’est rien passé et personne ne s’en rend compte. C’est ce qu’on appelle la magie de l’acting !
Chercher un allié
Il y’a toujours un ou plusieurs participants très motivés et qui ne demandent qu’à avoir un contact privilégié avec le coach. Profite de cette énergie à revendre en créant un maximum de contact visuel avec ton public et plus spécifiquement avec ces adhérents « chouchous ». Et même si cela peut te sembler déconcertant au début, tu te rendras compte que regarder les participants dans les yeux te permettra d’être plus fort. Comme une moule s’accroche à son rocher, ne lâche pas celui qui te fait un grand sourire dès ton arrivée. Cette personne t’a probablement adopté d’emblée et elle te le fait savoir par son attitude positive : nourris-toi de sa bonne humeur, n’hésite pas ! Son soutien inconditionnel te permettra de gérer ton stress, comme le serait l’encouragement d’un ami doté d’une indulgence à toute épreuve.
Attention tout de même à faire circuler le regard pour ne mettre personne à l’écart. Balaye visuellement l’ensemble du groupe en t’arrêtant sur ton allié quand le besoin s’en fait sentir. Et garde à l’esprit que tu n’es jamais complètement seul face à ton public ; il est toujours possible de penser à une personne que tu apprécies et d’imaginer qu’elle est en train de suivre le cours. Cette perspective sécurisante te permettra de te détendre et d’aborder plus sereinement ta prise en main du groupe… Rien de tel que de se sentir entouré pour être à l’aise !
Allez : on se passe un bon coup de déo, on tape 2-3 jumping-jacks et go ! On fonce « on the stage » pour appliquer tous ces conseils !
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Étant plus jeune, je ne manquais pas une occasion de transmettre ma passion : danse, natation, volley-ball, athlétisme… Destinée à une carrière d’éducatrice spécialisée, je ne regrette pas aujourd’hui d’avoir tenté l’aventure dans le monde du sport.
BPJEPS AGFF mention C et D, Brevet fédéral de Gym suédoise, Licence STAPS APAS (et d’autres…), toutes ces formations m’ont permis d’élargir ma palette de compétences dans une sphère sportive si riche en possibilités.
Sur le blog, je te guiderai sur l’option « Cours collectifs », le sport santé et le BPJEPS AAN.