Reussir son BPJEPS COMMENT REAGIT VOTRE COEUR DURANT L’EFFORT ? coeur

3 questions sur le coeur durant l’effort

Pour s’échauffer, commençons par 3 questions sur le cœur à l’effort :

  1. Un entraînement adapté permet-il de modifier la fréquence cardiaque maximale (FC max) ?

Non, l’entraînement ne modifie pas la fréquence cardiaque maximale. La FC max est principalement déterminée par l’âge et diminue avec celui-ci (de 0,7 à 1 battement par an).

  1. Un entraînement adapté permet-il de modifier la fréquence cardiaque de repos ?

Oui. Un cœur entraîné à l’effort voit sa fréquence cardiaque de repos baisser, car ses cavités, notamment le ventricule gauche, gagnent en volume et en efficacité. Chaque contraction éjecte alors plus de sang. Pour fournir le même débit cardiaque au repos, il peut donc battre moins souvent.
Cette adaptation est renforcée par une meilleure régulation nerveuse.

 

  1. Quels sont les effets bénéfiques de l’entraînement sur le coeur ?

Il y en a de multiples :

  • La fréquence cardiaque de repos diminue grâce à l’augmentation du volume des cavités cardiaques et du volume éjecté à chaque battement
  • La fréquence cardiaque est plus stable pour un même effort
  • Meilleures oxygénation et élimination des déchets, pour un moindre coût énergétique
  • La récupération est plus rapide : c’est d’ailleurs souvent le premier bénéfice observable
  • Le cœur devient moins sensible aux effets du stress, grâce à une meilleure régulation nerveuse

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Phase d’accrochage, second souffle, décrochage cardiaque

Durant l’effort, il y a une modification de la fréquence cardiaque (FC), qui se décompose en plusieurs phases :

  • Début de l’effort : la FC augmente (phase d’accrochage)
  • Pendant l’effort : adaptation (second souffle)
  • Arrêt de l’effort : adaptation en fonction de l’effort fourni
    • Décrochage cardiaque
    • Paiement de la dette d’oxygène (O2)

 

Schématiquement, la fc durant l’effort peut donner cela :

  • Graphique 1 : effort régulier après une rapide période d’échauffement

Cliquez sur l’image ci-dessous pour la voir plus nette !

Fréquence cardiaque durant l'effort DEVENIR COACH SPORTIF FORMATION COACHING DIPLOME BPJEPS AGFF

Si l’on est peu entraîné, la FC est généralement plus élevée et l’amplitude peut être plus importante.

 

  • Graphique 2 : interval training après une rapide période d’échauffement

Cliquez sur l’image ci-dessous pour la voir plus nette !

Interval Training Fréquence cardiaque durant l'effort DEVENIR COACH SPORTIF FORMATION COACHING DIPLOME BPJEPS AGFF

nb : les fractionnés ne sont pas réservés aux sportifs entraînés. Ils peuvent être utilisés avec des débutants à condition que l’intensité soit modéré. L’interval training aura notamment pour intérêt d’habituer le débutant aux changements de rythme.

 

C’est lorsque la fréquence cardiaque est maximale que le débit cardiaque est maximal et que l’on consomme le maximum d’oxygène :

FC max = débit cardiaque max = VO2 max

Avec :

  • FC max = nombre de battements par minute maximum en aérobie
  • VO2 max = Consommation maximale d’oxygène

 

Au repos, on tourne à environ 40% de sa FC max

La FC de repos correspond à la fréquence cardiaque en l’absence de mouvement durant 2 minutes.

 

Attention : la FC max est déterminée génétiquement. L’impact des entraînements sur la FC max est a priori nul, contrairement à votre FC de repos.

 

Le Volume d’Ejection Systolique (VES), l’une des 2 composantes du débit cardiaque, atteint rapidement son maximum. Sa valeur maximale est généralement atteinte autour des 50% de la FC max. Au-delà, il se stabilise. Ce qui veut dire qu’ensuite, le débit cardiaque augmente uniquement avec la fréquence cardiaque, autrement dit le nombre de battements cardiaque par minute.

 

Comment se comportent les vaisseaux sanguins à l’effort ?

Coeur ter exercice entraînement DEVENIR COACH SPORTIF FORMATION COACHING DIPLOME BPJEPS AGFF

  • Les artères – la pression artérielle se modifie au cours d’un effort :
    • La pression systolique augmente avec le débit cardiaque
    • La pression diastolique se modifie peu (sinon le sang aurait du mal à entrer dans l’oreillette du coeur)
    • Pour une même intensité, la pression systolique est plus importante pour un exercice qui engage bras et jambes que pour un exercice qui n’engage que les bras ou que les jambes
  • Les artérioles :
    • Vasodilatation pour assurer l’augmentation du débit sanguin, ce qui entraîne une baisse de la pression artérielle générale
    • Vasoconstriction des vaisseaux des organes voisins, ce qui entraîne un maintien de la pression (conjointement avec l’augmentation de la FC)

Par exemple, lorsque les muscles ont besoin d’être davantage irrigués, on observe une vasoconstriction des artérioles au niveau de l’estomac/intestin. Si ce n’était pas le cas et que l’ensemble des artérioles se dilataient pour les organes, on aurait une chute de la pression générale.

  • Les capillaires : augmentation du flux sanguin
  • Les veines (veinules, capillaires) : à l’exercice, le retour veineux est amélioré par :
    • Les pompes musculaires et thoraco-pulmonaires
    • La vasoconstriction veineuse

 

Quels sont les effets de l’entraînement sur l’anatomie ?

  • Les artères : la personne entraînée connaît des modifications moins importantes de sa pression. A l’inverse, un débutant en subit davantage (pression artérielle et FC plus importantes, stress psychologique plus important…)
  • Les capillaires : accroissement du réseau des capillaires, ce qui entraîne une meilleure irrigation musculaire et une augmentation de la capacité d’utilisation de l’oxygène.
  • Augmentation du volume et du nombre de globules rouges
  • Hypertrophie cardiaque (augmentation des cavités et épaississement des parois du coeur). L’épaississement permet une contraction plus importante et donc un VES supérieur.

Date de première publication : 26 novembre 2014

 

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