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3 questions sur le coeur durant l’effort
Pour se mettre en jambe, commençons par 3 questions sur le coeur durant l’effort pour faire votre malin briller devant vos amis
- Un entraînement adapté permet-il de modifier votre fréquence cardiaque maximale ?
Non, la fréquence cardiaque maximale (FC max) est déterminée génétiquement.
- Un entraînement adapté permet-il de modifier votre fréquence cardiaque de repos ?
Oui. Un coeur mieux habitué à l’effort a son fréquence cardiaque de repos (FC de repos) qui baisse due à l’augmentation du volume de ses cavités cardiaques. Comme ces dernières augmentent, elles éjectent davantage de sang à chaque contraction. Afin que la pression reste la même, le coeur compense donc ce volume supplémentaire en ayant une fréquence cardiaque plus faible.
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- Quels sont les effets bénéfiques de l’entraînement sur le coeur ?
Il y en a de multiples :
- Votre FC de repos baisse due à l’augmentation du volume des cavités cardiaques
- Vous avez une meilleure stabilisation de la FC pour une même intensité d’exercice (moins de fluctuation de la FC lors de la phase d’effort)
- Le brassage de votre sang s’améliore (meilleure circulation, meilleure évacuation des déchets…) pour un moindre coût énergétique
- Vous récupérez plus vite : c’est d’ailleurs généralement le bénéfice la plus rapide que l’observe
- Baisse de la vulnérabilité du coeur au stress
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Maintenons, le cours à proprement parlé:
Phase d’accrochage, second souffle, décrochage cardiaque
Durant l’effort, il y a une modification de la fréquence cardiaque (fc), qui de décompose en plusieurs phases :
- Début de l’effort : la FC augmente (phase d’accrochage)
- Pendant l’effort : adaptation (Second souffle)
- Arrêt de l’effort : adaptation en fonction de l’effort fourni
- Décrochage cardiaque
- Paiement de la dette d’oxygène (O2)
Schématiquement, la fc durant l’effort peut donner cela :
- Graphique 1 : effort régulier après une rapide période d’échauffement
Cliquez sur l’image ci-dessous pour la voir plus nette !
Source : http://www.volodalen.com/13physiologie/fc2.htm
Si l’on est peu entraîné, la fc est généralement plus élevée et l’amplitude peut être plus importante (non visible sur le schéma).
- Graphique 2 : interval training après une rapide période d’échauffement
Cliquez sur l’image ci-dessous pour la voir plus nette !
Source : http://www.volodalen.com/13physiologie/fc2.htm
nb : les fractionnés ne sont pas réservés aux sportifs entraînés. Ils peuvent être utilisés avec des débutants à condition que l’intensité soit modéré. L’interval training aura pour intérêt d’habituer le débutant aux changements de rythme.
C’est lorsque votre fréquence cardiaque est maximale que votre débit cardiaque est maximal et que vous consommez le maximum d’oxygène :
FC max = débit cardiaque max = VO2 max
Avec :
- FC max = nombre de battements par minute maximum en aérobie
- VO2 max = Consommation maximale d’oxygène
Au repos, on tourne à environ 40% de sa FC max
La FC de repos correspond à la fréquence cardiaque en l’absence de mouvement durant 2 mn
Attention : la FC max est déterminée génétiquement. L’impact de vos entraînements sur votre FC max est a priori nul, contrairement à votre FC de repos.
Le Volume d’Ejection Systolique (VES), l’une des 2 composantes du débit cardiaque, atteint rapidement son maximum. Sa valeur maximale est généralement atteinte autour des 50% de la FC max. Au-delà, il se stabilise. Ce qui veut dire qu’ensuite, le débit cardiaque augmente uniquement avec la fréquence cardiaque, autrement dit votre nombre de battements cardiaque par minute.
Comment se comportent les vaisseaux sanguins à l’effort ?
- Les artères : la pression artérielle se modifie au cours d’un effort
- Pression systolique augmente en fonction du débit cardiaque
- Pression diastolique se modifie peu (sinon le sang aurait du mal à entrer dans l’oreillette du coeur)
- Pour une même intensité, la pression systolique est plus importante pour un exercice qui engage bras et jambes que pour un exercice qui n’engage que les bras ou que les jambes
- Les artérioles :
- Vasodilatation pour assurer l’augmentation du débit sanguin, ce qui entraîne une baisse de la pression artérielle générale
- Vasoconstriction des vaisseaux des organes voisins, ce qui entraîne un maintien de la pression (conjointement avec l’augmentation de la FC)
Par exemple, si les muscles ont besoin d’être davantage irrigués, on observera une vasoconstriction des artérioles au niveau de l’estomac/intestin… Si ce n’était pas le cas et que l’ensemble des artérioles se dilataient pour les organes, on aurait une chute de la pression générale (= chute de tension).
- Les capillaires : augmentation du flux sanguin
- Les veines (veinules, capillaires) : à l’exercice, le retour veineux est amélioré par :
- Pompes musculaires et thoraco-pulmonaire
- Vasoconstriction veineuse
Quels sont les effets de l’entraînement sur l’anatomie ?
- Les artères : la personne entraînée subit des modifications moins importantes de sa pression. A l’inverse, un débutant subit davantage (pression artérielle, FC plus importante, stress psychologique plus important)
- Les capillaires : accroissement du réseau des capillaires, ce qui entraîne une meilleure irrigation musculaire et une augmentation de la capacité d’utilisation de l’O2.
- Augmentation du volume et du nombre de globules rouges
- Hypertrophie cardiaque (augmentation des cavités et épaississement des parois du coeur). L’épaississement permet une contraction plus importante et donc un VES supérieur.
Quels sont les effets physiologiques de l’entraînement ?
- FC max: effet nul. Notre entraînement n’a pas d’impact sur notre fc max.
- FC de repos : baisse due à l’augmentation du volume des cavités cardiaques
- Meilleure stabilisation de la FC pour une même intensité d’exercice (moins de fluctuation de la FC lors de la phase d’effort)
- Augmentation du VES due à l’augmentation du volume des cavités du coeur
- Amélioration du brassage du sang (circulation, évacuation des déchets…) pour un moindre coût énergétique
- Récupération plus rapide (souvent la conséquence la plus rapide)
- Baisse de la vulnérabilité du coeur au stress
Nb : un marathonien très entraîné peut courir le marathon avec une fc de 180bpm en moyenne, ce qui correspond à 90% de sa FC max théorique s’il a 20 ans.
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Ancien analyste financier reconverti en coach sportif, j’ai pris ce tournant dans ma vie pour me rapprocher de ma passion. Durant ma formation BPJEPS, j’étais surnommé « Professeur Balussaud » du fait que j’aimais toujours aider mes camarades dans leurs révisions.
Fondateur de ce blog, coach sportif indépendant spécialisé sur la clientèle étrangère, jury du BPJEPS AF et détenteur de nombreux diplômes complémentaires (CrossFit L-2 Trainer, nutrition du sportif, préparation mentale, Pilates, mobilité…), ce blog m’offre l’opportunité, depuis sa création en 2014, d’accompagner d’autres étudiants dans la réussite de leur diplôme et de leur vie de coach sportif.
Ce blog permet aussi aux coachs sportifs talentueux qui s’investissent sur ce blog d’apporter leur précieuse contribution et de créer une belle entraide entre coachs.