Parler plus fort… Qui n’a jamais éprouvé le souhait d’améliorer sa voix pour assurer un meilleur coaching ?

Salle en travaux, panne de micro, parc bondé ou encore soufflerie puissante : autant de facteurs qui peuvent nuire à votre environnement de travail et à la qualité de votre prestation. S’ils présentent une certaine difficulté, ces éléments ne doivent pas pour autant constituer une fatalité ! La voix est une qualité physique qui, comme les autres, se travaille par l’entrainement. Alors comment travailler efficacement pour améliorer sa voix ?

Voici 3 astuces concrètes qui vous aideront à mieux vous exprimer dans votre coaching : que la force soit avec vous !

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Pour parler plus fort en coaching, échauffer ta voix tu devras

En tant que sportif averti, il ne vous viendrait jamais à l’idée de vous lancer dans un entrainement sans vous échauffer. Déjà parce que vous ne pourriez pas tirer tout le potentiel de vos capacités physiques, et parce que vous risqueriez de vous blesser. Et bien mettez-vous en tête que c’est strictement la même chose avec la voix si vous voulez parler fort en coaching. Les cordes vocales étant des muscles à part entière, celles-ci doivent être préparées à l’effort qu’elles vont fournir pendant le coaching. Il est donc capital d’échauffer cette partie du corps avant de prendre la parole.

Pourquoi les cordes vocales influencent-t-elles la voix ?

Les cordes vocales font partie du groupe de muscles qui forment le larynx, notre « boite vocale ». Disposées horizontalement au travers de la glotte, elles ressemblent à des petites bandes qui vibrent au passage de l’air. C’est en se rapprochant qu’elles permettent l’émergence de sons, dont la qualité dépendra de la tension exercée et de la résonance produite.

Comment échauffer les cordes vocales ?

Prenez le temps avant chaque coaching de réaliser quelques exercices de vocalises. Inspirez-vous des routines mises en place par les chanteurs (« do ré mi fa sol la si do »), les comédiens (« a e i o u ») ou encore les yogistes (« om »). Posez vous, n’allez pas trop vite.

Comme dans tout sport, l’entrée en matière se fait en douceur pour laisser le temps au corps et à l’esprit de s’habituer à cette nouvelle pratique. Adoptez une voix naturelle, sans cherchez à en pousser ni le volume ni la vitesse. Au fur et à mesure du temps, vous pourrez ajouter des variantes (partir du son le plus aigu au son le plus grave, démarrer un ton au-dessus pour augmenter son seuil de tolérance, chuchoter…). N’hésitez pas à optimiser la préparation vocale en étendant la mise en mouvement : ouvrez grand la mâchoire, baillez, clignez des yeux, souriez à pleines dents, tapotez vous le visage, massez vous le cou, relâchez vos épaules… Autant de petits gestes qui vous éviterons d’être raide comme un bâton et qui amélioreront votre performance.

En quoi l’élocution sublime-t-elle les cordes vocales ?

Il est intéressant d’autre part de coupler ces exercices de vocalise avec de la diction, pour porter encore davantage la voix. Car savoir parler fort, c’est bien, mais savoir parler fort et de manière distincte c’est encore mieux ! En d’autres termes, il ne s’agit pas seulement d’entretenir ses cordes vocales pour développer une voix puissante, mais de les mettre en valeur par une élocution percutante. Pour ce faire, vous pouvez réciter des enchaînements de consonnes (tels que BA BE BI BO BU / TA TE TI TO TU/ etc) en prenant soin d’insister sur chaque son, voire d’exagérer.

Le site http://www.articuler.com propose de nombreuses phrases qui vous feront travailler efficacement votre diction.

Pour parler plus fort en coaching, respirer correctement tu feras

Vous aurez beau échauffer vos cordes vocales et travailler votre diction sans relâche, tous ces efforts seront réduits à néant tant que vous n’apprendrez pas à respirer correctement. Ou plutôt, tant que ne réapprendrez pas à respirer correctement. Car la seule respiration qui nous permet de porter la voix de manière efficace c’est la respiration abdominale, c’est-à-dire basse.

Pour parler plus fort en coaching, parlez donc avec le ventre ! C’est cette respiration que l’on observe chez les bébés, lorsqu’ils gonflent leur petit bidon. Pourquoi perdons-nous cet automatisme en grandissant ? Et bien parce que l’on nous apprend à nous tenir bien droit, à redresser les épaules, à rentrer le ventre…

Tous ces ajustements corporels censés nous donner fière allure déplacent en réalité notre respiration vers la portion haute du buste, ce qui a pour conséquence de la rendre superficielle… Et c’est bien dommage ! Car nous ne devrions pas avoir à choisir entre une belle posture alignée, nécessaire à une circulation fluide de l’air, et une respiration profonde.

Comment respirer correctement ?

Tout d’abord, commencez par vous tenir debout et prenez une grande inspiration. Si vous gonflez la poitrine et que vous relevez les épaules, c’est que vous mobilisez seulement la partie haute des poumons. Or, ce n’est pas votre poitrine qui doit se gonfler mais votre ventre, signe que le diaphragme se contracte. Ce muscle qui se trouve juste en dessous des poumons agit comme une sorte de tremplin pour propulser l’air, ce qui aide à transporter les sons créés par les vibrations des cordes vocales.

Pour expérimenter cette respiration abdominale, placez les mains juste au-dessus des hanches. Entrainez-vous à gonfler votre ventre comme un ballon, tout en ouvrant la cage thoracique, c’est-à-dire en remplissant progressivement les poumons de bas en haut. Ne forcez pas : pratiquez cette respiration lentement et en douceur pour bien en ressentir les effets à chaque étape.

Et si bien respirer passait par se relaxer ?

Outre le fait d’engager une respiration basse, le meilleur moyen d’avoir une voix qui porte consiste à se relaxer. Vous pouvez intervenir sur plusieurs leviers tels que :

  • Les muscles du cou, qu’il est possible de détendre par une légère pression sur le haut du crâne, tête rentrée vers le bas
  • La colonne vertébrale, en réalisant une flexion souple du buste (laisser-aller dans le sens de la gravité)
  • Le bâillement qui élargit le larynx et accroit la production des sons
  • Les exercices de blocages (comme ceux pratiqués en Yoga par exemple), et qui augmentent la maitrise du système respiratoire et nerveux.

Pour parler plus fort en coaching, de l’émotion tu mettras

Pour être entendu en coaching, il faut une voix puissante qui porte bien sûr. Mais il faut aussi que cette voix résonne chez le pratiquant. C’est-à-dire que votre parole doit retenir l’attention dans le but d’influencer celui qui vous écoute. Dès lors, se laisser porter par son souffle n’est pas suffisant : pour convaincre l’autre, il est capital d’être soi-même convaincu. En effet, si vous n’êtes pas tout à fait certain de ce que vous racontez, votre voix va automatiquement diminuer.

Vous devez à tout prix croire en votre discours si vous souhaitez pouvoir le clamer haut et fort. Pas évident me direz-vous… Surtout lorsque l’on est hors de sa zone de confort : stagiaire, en remplacement dans une autre salle, en train de tester une nouvelle technique ou méthode d’entrainement…

Dès lors, comment rester suffisamment confiant dans les propos que l’on avance ? La réponse est simple : soyez honnête avec vous-même et avec votre clientèle. Assumez votre situation d’inconfort ! C’est votre premier cours ? Dites-le. Vous testez un exercice, ce client est votre cobaye ? Prévenez-le, profitez-en pour l’impliquer pleinement le dans ce process expérimental. On vous a prévenu à la dernière minute que vous deviez assurer ce cours et vous n’avez rien préparé ? Annoncez-le à votre groupe et jouez de ce côté « à l’arrache » et improvisé.

Assumer rimerait-il avec partager ?

Il est fort probable en effet… Car c’est bien souvent le nœud du problème des coachs qui ne parviennent pas à capter l’attention de leurs pratiquants. Ils ne transmettent aucune émotion : leur prestation manque de pep’s et ne reflète aucune identité propre. Pourquoi les conteurs ont-ils eu toujours autant de succès au travers les âges ? Parce qu’ils partagent leurs histoires avec passion et engouement. C’est un point que nous avions par ailleurs abordé dans notre interview sur le charisme en cours collectifs : Or, qui n’a jamais remarqué que le volume de la voix a une nette tendance à augmenter dès lors que l’on s’enthousiasme ? Les émotions vives nous poussent naturellement à parler plus fort, alors profitez-en et exploitez les pour parler plus fort dans votre coaching. Ne vous contentez pas de délivrer simplement vos consignes : vivez l’instant présent à fond. Mettez du rythme dans votre discours en alternant les phrases rapides et lentes. Marquez des temps de pause pour créer du suspens. Modulez votre voix en variant les sons aigus et graves. Bref, amusez-vous avec votre voix, faites-en un vrai outil fun et agréable à utiliser, plutôt qu’un fardeau lourd et encombrant.

De même qu’hydratation et émotion ?

C’est un point auquel on ne pense pas mais, plus vous allez vous impliquer dans un discours vivant et animé, plus vous risquez de vous déshydrater. Gardez toujours une bouteille d’eau à proximité : avec des émotions fortes et amplifiées telles que le stress ou l’excitation, votre gorge va s’assécher et le larynx se resserrer. Il vous sera dès lors plus difficile de faire passer l’air et de porter votre voix. Pour continuer à vous exprimer d’une voix forte et puissante, n’hésitez pas à boire autant que vos pratiquants si ce n’est plus !

Vous avez maintenant toutes les clefs en main pour améliorer durablement votre voix. Quelque soit les conditions d’exercice dans lesquelles vous vous trouverez, plus rien ne pourra vous empêcher de parler plus fort en coaching. Alors en avant, la parole est à vous !

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